Chaque année, des tonnes et des tonnes de papier sont jetées alors qu'il serait facile et possible de leur donner une nouvelle vie. Nous allons donc faire une expérience consistant à recycler du papier.  

La première étape consiste à préparer la pâte. Pour cela il faut se munir de vieux journaux, de papier feutre, d’un sceau, d’un mixeur, d’une éponge, d’un cadre en bois avec une moustiquaire et d’un autre cadre seul. On peut aussi utiliser d’autre type de papier mais le journal et le mieux adapté pour l’expérience.

On entreprend d’abord la découpe du journal. Pour cela on déchire des bandelettes de 2 à 3 centimètre de large que l’on recoupe en petit morceaux. Ces morceaux sont déposés dans la bassine et on recouvre le tout d’eau chaude.  

On mixe la préparation obtenue qui se transforme ainsi en une espèce de pâte. La pâte est grise car les encres utilisées pour imprimer les journaux sont solubles dans l’eau. La pâte est alors prête.

La technique correspond à la méthode historique, toujours pratiquée dans les moulins qui fabriquent du "papier à la forme". Elle demande un peu plus de savoir-faire. Mais si, comme pour les crêpes, la première est souvent ratée, le coup de main vient vite !...

Nous allons maintenant fabriquer la feuille. Nous allons donc nous servir des cadres en bois pour filtrer l’eau et ne retenir que la pâte. On prend le cadre avec la moustiquaire et on dépose dessus, coté moustiquaire, le deuxième cadre. Il faut alors tenir fermement ces deux éléments et les plonger  verticalement le long du rebord de la bassine puis les mettre horizontalement et les remonter doucement pour prendre un maximum de pâte (ne pas faire de gestes brusques). L’épaisseur de la feuille dépendra de la quantité de pâte présente dans la bassine et de la rapidité du mouvement.

   

 

On attend alors quelques instants que l’eau s’écoule à travers le tamis, en le posant sur une planche par exemple comme sur la photo. Les fibres de papier, qui ont été mixé, restent au-dessus du tamis, la feuille prend forme.

Les fibres se sont maintenant égouttées. On peut donc enlever le cadre supérieur et recouvrir le cadre avec la moustiquaire qui contient la pâte, d’un morceaux de papier feutre. On retourne l’ensemble et on le pose sur une table. 

                          

Pour bien égoutter la feuille, en appuyant sur la moustiquaire, on éponge l’eau qui la traverse. C’est ainsi que l’on récupère un maximum d’eau car on compresse les fibres. On utilise aussi un sèche-cheveux pour que la feuille se détache bien de la moustiquaire. A cet instant, la feuille n’est pas encore sèche donc est très friable.
                         

Lorsqu’il n’y a plus d’eau qui traverse, on soulève le cadre délicatement. La feuille doit se détacher du tamis et rester sur le feutre. Pour cette étape il faut faire attention à ne pas aller trop vite, ce qui risquerait de casser la feuille pendant son décollement. Il ne reste plus qu’à sécher la feuille, pour cela, on peut : soit utiliser un séchoir à linge en fixant les feuilles de la même façon que pour le linge, soit les laisser sécher sur une table. L’utilisation d’un séchoir à linge est plus rapide et plus efficace.  

           

Séchage de la feuille

Le séchage des feuilles est d'une durée aléatoire.Cette étape reste la plus longue mais ne nécessite aucune intervention humaine. Dans tous les cas il faut les entreposer dans un endroit bien ventilé.

Nous avons réalisé cette expérience pour essayer de voir comment le recyclage du papier est effectué dans les usines. En effet c’est le même procédé qu’elles utilisent  mais à une échelle industrielle. Cette expérience nous a permis de découvrir ce procédé consistant à broyer le papier destiné à être recycler pour, ensuite, le filtrer afin d’enlever l’eau puis le laisser sécher. Mais dans notre cas il ne permet  pas de faire des économies. Car en plus d’obtenir des feuilles beaucoup trop rigides, elles sont aussi trop épaisses et ne sont donc pas utilisables pour une écriture de « tous les jours ». Ce papier pourrait plutôt servir à faire des dessins pour décorer par exemple. C’est donc une expérience très enrichissante pour comprendre les différentes étapes du recyclage du papier mais en aucun cas une expérience permettant d’économiser du papier en le recyclant nous même.